Christian Lacroix après la mode

 

LUCRECE BORGIA -

Si le souvenir de Christian Lacroix associé à la couture demeure vivace, le créateur continue de saupoudrer de son talent des costumes de pièces de théâtre, d’opéra, des expositions et des éditions d’objets.

À la Comédie française, le Lucrèce Borgia de Denis Podalydès où l’un est l’autre (Guillaume Gallienne en Lucrèce et Suliane Brahim en Gennaro) est porté par les costumes flamboyants et sombres de Christian Lacroix. Un zeste d‘influence japonaise et souffle l’esprit de l’onnagata où l’homme se travestit en femme. Pour Lucrèce, une robe bustier où scintillent quelques éclats de broderie. Pour Gennaro, un pantalon noir, une ample chemise blanche et un long gilet rouge bordeaux ou une veste à l’allure militaire ornée de  boutons métalliques.

Et si Christian Lacroix a souvent manifesté un goût pour les riches étoffes, il a imaginé une collection orientaliste pour le Louvre. « Les quelques objets que j’ai pensés pour le musée s’inspirent à la fois fidèlement, respectueusement et très librement des trésors du pavillon des Arts de l’Islam, source inépuisable d’inspiration et d’influence pour l’art occidental depuis des générations éprises d’Orient ». Foulards, vases et objets aux allures de miniatures persanes et des gammes de couleurs qui font parfois songer à Matisse. Pour Christian Lacroix, qui s’imaginait conservateur de musée, le passage par la case mode le conduit aujourd’hui au Louvre.

vase rouge femme en bleu CB200046Etole Florale détail CH100431 bis

À découvrir également l’Hôtel Jules César à Arles (ville natale du couturier) repensé en couleurs et avec un air de « Camargue ».

À l’automne, le créateur aura carte blanche pour la scénographie d’une exposition sur le costume au musée Cognacq-Jay.

 

 

 

 

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