International Klein Blue à l’oeil

 

D’un pigment industriel bleu, Yves Klein imposa une couleur à son nom et emblématique de son travail. Tableaux monochromes, anthropométries, éponges, moulages de sculptures antiques (Vénus d’Alexandrie, …) passèrent dans ce bleu intense. S’il n’est pas possible de déposer une couleur, Yves Klein a néanmoins enregistré à l’INPI la composition de son bleu avec son bleu outremer (pigment N°1311 à majorité de bleu et touche de vert) et surtout le liant qui l’accompagne. La postérité associe désormais son nom à ce bleu puissant : IKB, International Klein Blue.

En mode, le duo des Viktor & Rolf avec la collection Bluescreen (automne-hiver 2002) invitait à l’hommage avec l’ommniprésence de ce bleu et de son « immatérialité ».

Les cristalleries Lalique ont travaillé ce bleu intense dans une collection où le cristal pigmenté (avec oxydes de cuivre et de cobalt) reprenait la forme de la victoire de Samothrace, une des oeuvres passées au bleu par Yves Klein. En cristal, une édition de 83 exemplaires pour les 83 ans d’Yves Klein en 2011.

Aujourd’hui la marque de lunettes Etnia Barcelona (qui a récemment collaboré avec Araki) a travaillé avec les Yves Klein Archives (première collaboration avec la mode) autour de ce bleu. Des verres Barberini trempés dans le bleu, montures bleues et une touche d’or (autre couleur fétiche d’Yves Klein). Des modèles avec des noms de villes : Atlanta, Montpellier, Toronto, Kyoto,…

Les droits issus de cette collection seront versés à l’ONG Orphanaid.

Quant au bleu Klein, si son nom n’est pas “déposé”, il est néanmoins indissociable de l’artiste qui l’a “inventé”.

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