Exception française, la haute couture maintient le flambeau de la mode dans ce qu’elle a de plus techniquement remarquable (broderies, dentelles, plumes,…). Douze maisons ont aujourd’hui ce titre. Autour des historiques Chanel et Christian Dior qui en perpétuent l’esprit avec panache dans leurs ateliers, on peut ajouter le retour de Givenchy depuis plusieurs saisons et Jean Paul Gaultier à qui la couture va très bien. Ont aussi obtenu cette dénomination : Adeline André, Anne Valérie Hash, Atelier Gustavolins, Christophe Josse, Giambattista Valli, Maurizio Galante, Stéphane Rolland et Frank Sorbier. Les membres correspondants font souffler un vent d’ailleurs avec Azzedine Alaïa, Elie Saab, Giorgio Armani, Maison Martin Margiela, Valentino et Versace.
Les membres invités chaque saison viennent ajouter une jolie énergie. Cette saison : Alexandre Vauthier, Alexis Mabille, Bouchra Jarrar, Iris van Herpen, Julien Fournié, Maison Rabih Kayrouz, Maxime Simoens, On aura tout vu, Yqing Yin.
Les « off » viennent aussi s’inscrire en marge du calendrier ainsi des couturiers libanais comme Georges Chakra ou Georges Hobeika, un nouveau et talentueux plumassier, Serkan Cura ; sans oublier celle qui aura sans doute le pompon de la communication, Zahia qui revient en deuxième saison dans la catégorie lingerie !
Aux premiers rangs figurent les clientes, souvent déjà habillées de tenues des couturiers qu’elles viennent applaudir. Les actrices ont aussi des places de choix (de la star à gardes du corps aux débutantes), talonnées par les « people », malheureusement ici aussi incontournables. Des journalistes, des bloggeuses, des hommes d’affaires figurent aussi parmi les invités. Du Grand Palais, aux salles cosy des grands hôtels en passant par les ambassades (Suisse, Russie, Brésil…), le décor privilégie souvent les moulures, les dorures… Pour les créateurs, cet environnement haute couture permet des audaces et l’exercice d’une créativité qui est aujourd’hui moins de mise avec le prêt-à-porter.
Au final, des propositions assez différentes, mais le plus souvent issues d’un monde qui n’est pas celui de la vie de tous les jours. Une vie rêvée de robes du soir, d’élégance et de tapis rouge, mais aussi et surtout de savoir-faire.