Haute couture

Embellie sur la haute couture avec un climat de rêve, un calendrier bien rempli, des fêtes (une à Versailles), des dîners, des ventes thématiques à Drouot,… le petit monde de la mode est en joyeuse ébullition. Autour des désormais rares piliers qui maintiennent la continuité de la classique appellation (chaque année la liste est établie par le Ministre de l’industrie) sont apparus de nouveaux noms. Pour 2011 onze membres : Adeline André, Anne Valérie Hash, Atelier Gustavolins, Chanel, Christian Dior, Christophe Josse, Frank Sorbier, Givenchy, Jean Paul Gaultier, Maurizio Galante, Stéphane Rolland. Une liste bien différente de celle d’il y a une quinzaine d’années, beaucoup de maisons ayant mis un terme à leur activité couture (devenue au fil des ans plus une histoire d’images que de réelle rentabilité) ou ayant disparu.

Les membres correspondants apportent une touche d’exotisme géographique avec des créateurs venus d’un ailleurs, mais souvent proche. : Azzedine Alaïa, Tunisien parisien ; Elie Saab du Liban mais qui a une maison de couture aussi à Paris ; Giorgio Armani qui a ajouté l’activité couture il y a quelques saisons ; Maison Martin Margiela, la maison du créateur belge avec sa partie artisanale et Valentino représentant la haute couture de tradition romaine.

S’ajoutent chaque saison des membres invités qui viennent étoffer le calendrier. Cette saison : Alexandre Vauthier, Alexis Mabille, Bouchra Jarrar, Gimbattista Valli, Iris Van Herpen (invitée pour la première fois, la créatrice néerlandaise présente un étonnant travail), Julien Fournié, Lefranc. Ferrant, Maison Rabih Kayrouz et Maxime Simoens.

Une catégorie Mode accessoires rassemble Loulou de la Falaise, Massaro et le pétillant duo On aura tout vu qui incarne une haute fantaisie.

Le quatrième jour est consacré à la joaillerie : Boucheron, Chanel, Dior, Mellerio, Van Cleef & Arpels.

Hors calendrier s’ajoutent les présentations de différentes maisons ainsi Worth dont le nom reste historiquement attaché à l’appellation même de haute couture. Plusieurs créateurs libanais viennent aussi au moment de la couture ainsi Georges Chakra. De nouveaux noms qui émergent viennent aussi s’inscrire pour présenter dans le contexte d’un calendrier moins encombré que celui du prêt-à-porter.

Entre le faste et la somptuosité des grands défilés et le bricolage des jeunes maisons qui présentent dans une galerie d’art, un jardin… (le système D se révèle utile), une palette de diversités s’exprime, mais un point commun : le travail et la création de modèles uniques faits main.

Exception française, la haute couture n’est plus ce qu’elle était, mais, sans nostalgie, il faut espérer qu’elle puisse néanmoins continuer et préserver le plus longtemps possible le savoir faire artisanal des prestataires qui collaborent aussi au prestige des maisons : brodeurs, plumassiers, modistes…

 

 

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