Pour un Juif, Noël c’est je n’y suis pour personne mais invite-moi quand même


En tant que Juif errant certifié conforme par l’Ancien Testament, je ne suis pas censé fêter Noël.

C’est même strictement défendu.

Celui qui s’y risque peut être excommunié à vie.

On peut même aller jusqu’à le recirconcir, on enlève alors un morceau de chair situé au niveau de son abdomen pour reconstituer son prépuce amputé à la naissance, puis il est amené de force à l’église la plus proche pour se faire baptiser par la bonne du curé.

Si jamais on découvre qu’un Juif abrite chez lui un sapin même synthétique, il est convoqué par le grand rabbin de sa congrégation qui lui signifiera sa mise au ban de la communauté, à moins de payer la somme de quinze mille euros, à régler sous les douze heures.

En cash. Dans un sac Vuitton. Le sac c’est pour la femme du rabbin.

Si, passé ce délai, il ne parvient pas à rassembler tout cet argent, il s’expose à être déchu de sa judaïté.

Il entre alors au royaume des Goys et on n’entend plus jamais parler de lui.

Rayé à jamais du Grand Livre de Nos Ancêtres.

Sa descendance connaît le même sort.

Son épouse aussi. Pareil pour son chat ou son chien. Ou son sac Vuitton.

Il doit fermer boutique, rendre ses livres de prières, déchirer sa Kippa, brûler son Talit, vendre sa Mercedes aux enchères, détruire ses maisons de Deauville et de Juan-les-Pins, cesser de bouffer du couscous ou de la carpe farcie, ne plus jamais se réclamer du peuple élu, ne plus considérer sa mère comme l’incarnation de la perfection terrestre, jurer de ne plus comploter pour instaurer et perpétuer la prédominance sémite dans le monde des affaires, des médias, des banques et des multinationales.

Si le soir de Noël, on le surprend en train de manger du foie gras, d’avaler du saumon fumé, de déguster un chapon, de s’empiffrer de bûche au chocolat ou de distribuer des cadeaux, il est traduit devant un tribunal rabbinique pour fait de haute-trahison.

Il peut prendre un avocat mais seulement un Goy.

Autant dire que sa cause est perdue d’avance.

Généralement il prend pour perpétuité.

Selon la gravité de son cas, il est déporté soit à Gaza, soit au Vatican.

Pour les cas les plus extrêmes, c’est l’extradition pure et simple en Pologne.

Afin d’éviter tous ces désagréments, le Juif de service passe Noël non pas au balcon mais dans sa cave, avec d’autres congénères tout aussi pervertis que lui.

On y boit à s’en faire péter la Torah, on chante des chansons paillardes, on regarde la messe de minuit ; si jamais l’un d’entre eux éprouve comme un remords, on lui rappelle que le divin enfant quand il est né était encore des nôtres, c’est seulement par la suite que le gosse a mal tourné : il a fini par prendre la grosse tête, a voulu monter son petit business à lui et s’est retrouvé à faire du ski-nautique sur le lac de Tibériade. 

Traître.

Sale Juif.

Chrétien de mes deux.

Moi pour ne pas m’attirer des emmerdes – j’en ai suffisamment comme ça – je ne fais rien.

Je me tiens à carreau.

Si je suis invité quelque part, je mange maigre, je m’enivre de Badoit, je me tiens le plus éloigné du sapin, je n’ouvre pas mes cadeaux, je les mets de côté pour les offrir lors du Noël prochain si bien que je ne débourse jamais le moindre centime en présents et autres prix Goncourt illisibles, je m’arrange toujours pour rentrer chez moi avant minuit ; pour ne pas froisser la maîtresse de maison, je prétends avoir oublié d’éteindre le four ou de devoir chercher la solution finale d’un sudoku particulièrement retors commencé la veille au soir.

Une fois chez  moi,  je bouche le conduit de ma cheminée au cas où le Père Noël voudrait me rendre une petite visite pendant la nuit.


Puis, j’attends la venue du Messie, le vrai, pas celui qui fait le mariole en jouant au fakir sur sa croix.

Ca fait cinq mille ans que j’attends.


M’en fous, je ne suis pas pressé.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Pour suivre l’actualité de ce blog, c’est par ici : https://www.facebook.com/pages/Un-juif-en-cavale-Laurent-Sagalovitsch/373236056096087?skip_nax_wizard=true

 

12 commentaires pour “Pour un Juif, Noël c’est je n’y suis pour personne mais invite-moi quand même”

  1. Mwahahahaha !
    Merci Laurent.

  2. Même pas drôle, et plutôt confus.

  3. C’est nul et pas drôle, rempli de poncifs… mais je précise que je n’ai lu votre présentation (le texte sur le coté de l’article) qu’après avoir lu votre article tout pourri et que du coup je comprends mieux. J’ai un très bon ami (juif comme vous et moi) qui a les mêmes raisonnements que vous sur la France et plus précisément la “France du Football”, il est fan de l’ASSE et que de l’ASSE comme vous, c’est donc pour ça que, malgré la lourdeur et l’irresponsabilité de votre texte, je vous souhaite un joyeux Noel !

  4. En fait, ça raconte l’histoire de Spinoza. Hein? Sagacité! Ca galope vite, comme la “courante”: Si ça galope vite, chie. Mwais, comme disait maman: “Il y a miéux, mais ça coûte plis cher”.

    Bon: je lis votre article à côté. Nous sommes tout de même de vrais juifs, à nous culpabiliser comme ça de nos petites tranqgressions, à prendre mille précautions oratoires pour expliquer que c’est du 17è degré. On devrait faire un club des “Juifs antisémites honteux et fiers” (et d’être juifs et d’être antisémites). Nous sommes nombreux dans ce cas: nous n’avions pas le Shoah. Derrière la dérision, c’est du très sérieux qui se joue.
    Allez, Joyeux Noël (avec le petit je suce)

  5. En plus de n’être pas drôle du tout cet article manque de respect ouvertement à la religion chrétienne ainsi qu’au judaïsme. Des cours d’éthique et d’humour devraient être préscrits au journaliste raté qui a osé poster ce médiocre article.

  6. Venu il y a un an déjà, toujours aussi bidon, arrogant et puant d’ auto-satisfaction. Bref, le racialisme subtil et revendiqué a de beaux jours. J’ ai trouvé cet article sur le profil d’ un imbécile notoire et je comprends maintenant les accointances.

  7. hihi très bon, très fin comme d’habitude, merci !!
    les commentaires des aigris sans humour sont au moins aussi drôles.
    “hag sameah”

  8. c’est fou comme les gens ont envie de cracher des méchancetés un soir comme celui-ci. moi je l’ai trouvé drôle ce billet, je l’ai même montré à ma soeur en sortant de cette interminable messe et ça l’a fait sourire aussi. allez, joyeux noël à tous !

  9. tom ,va te rincer la bouche.

  10. Ce texte m’a semblé facétieux, ironique, très drôle, délicatement désespéré (« ça fait cinq mille ans que j’attends »), plein d’une belle noblesse tragique (« m’en fous, je ne suis pas pressé »)…

    Et, subtile raffinement, irritant pour les cons.

  11. L’on comprend, aux peines prévues, qu’un Juif sensé évite de fêter Noël ou, faute tout aussi infamante, de paraître seulement célébrer la Nativité de l’inventeur du ski nautique. Mais le héros de votre fiction (le « pas censé fêter Noël ») s’arrime au Nord. À coups de lieux communs antisémites – p. ex. « je n’ouvre pas mes cadeaux, je les mets de côté pour les offrir lors du Noël prochain si bien que je ne débourse jamais le moindre centime en présents et autres prix Goncourt illisibles –, il s’assure par anticipation (au cas où un prosélyte chrétien le ferait choir dans une, voire des, chausse-trapes à la faveur d’une invitation amicale) – la clémence du rabbinat. Une telle précaution n’est pas superfétatoire, tant les Goys entichés de leur faux Messie manient habilement les doucereuses armes d’une panoplie jésuitique.

    Tout cela, l’on n’en doute pas, manque moins de chaleur humaine que de calcul. L’homme est, pour son prochain, un loup masqué. Qu’opposer aux masques, sinon d’autres masques ? Pour la chaleur humaine, « en tant que Juif errant certifié », vous nous ferez croire aisément que vous cherchez encore « la solution finale d’un Sudoku », mais vous auriez grand mal à nous empêcher de ressentir des relents d’Histoire, car votre vérification de l’extinction du four familial est plus que fantaisie. Certes, le Goy a l’esprit mal tourné (n’est-il pas souvent dit judéo-chrétien ?).

    Il sait pourtant constater que l’Homme peut n’être pas qu’un loup pour l’Homme – même masqué d’humour noir. Au fait, les loups de carnaval et des bals masqués ne sont-ils pas noirs ?

  12. Recirconcir, ça veut dire circoncir à nouveau. Dans le cas mentionné il s’agirait plutôt de décirconcir.

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