Le menu de la Ligue 1

Bullabessa

pippoUn match “au goût de bouchon”, une “indigestion de tripes”, “une drôle de salade niçoise”… Ce menu footballistique et gastronomique vous est offert par les clichés de la presse française.

Ah, la gastronomie française, mamelle de la nation, terreau de nos émotions, que ferions-nous sans elle? Le football, comme le reste, n’y échappe pas. A chaque région ou ville sa spécialité culinaire, à chaque club donc son Appelation d’Origine Contrôlée, la plupart dûment certifiées par la Presse Quotidienne Régionale de l’équipe visiteuse.

Les équipes vont dans les bouchons lyonnais, à la pêche à Lorient, manger du cassoulet à Toulouse ou de la bouillabaisse à Marseille. Sauf qu’au bout d’un moment cela en devient un peu répétitif, voire bourratif, comme le site Chez les Girondins s’en était amusé il y a quelques mois.

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L’entraîneur est un beauf comme un autre

GravesenAvatarTeddyBertinAvatarC’est bien connu, le football est le sport le plus universel qui soit. Et le plus beau vecteur patriotique jamais inventé. Rançon de l’universalité, la surmédiatisation, qui ne plaît aux footeux, comme aux politiques et aux artistes, que lorsqu’elle leur est profitable. C’est à dire bankable.

Il y a peu de pays où le foot et la sélection ont autant d’importance qu’en Argentine. D’où l’inexorable besoin de se lâcher de Diego Maradona, au bord du précipice et remis en cause dans sa stature de demi-dieu par une presse indignée par les performances des joueurs.

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On a lu Le Quotidien du Foot…

SteveSavidanAvatarL’inénarrable 10 sport a désormais un petit frère : le Quotidien du Foot (0,95€), dont le premier numéro est paru aujourd’hui. Florilège d’une belle arnaque.

Le directeur de la publication Robert Lafont l’avait promis : son nouveau canard exclusivement consacré au ballon rond serait “plus un journal d’analyses que de résultats sportifs”. Pas de concurrence directe avec L’Equipe, donc. Hors de question de faire un “journal cheap” : l’avenir de la presse, c’est la qualité. Sauf qu’entre les belles déclarations et la réalité, il y a un monde, que connaît bien Michel Moulin. Et Robert Lafont désormais.

Comme on n’est pas des salauds, on ne pointera pas les nombreuses fautes d’orthographe qui ponctuent ce journal de 24 pages, tiré à 200 000 exemplaires. Mais bon, quand même, voici la première phrase de l’interview de Noël Le Graët : “Ils [les joueurs de l’équipe de France] sont tombés dans un climat sein”. Le vice-président de la FFF voulait-il dire que c’était la fête du slip à Guingamp samedi soir ? Et puis, c’est qui ce mystérieux “Yohann Gourcuf” de la page 2 ? Sûrement pas quelqu’un de la famille de Christian Gourcuff, l’entraîneur de Lorient avec deux f…

Comme on n’est pas des enfoirés, on ne parlera pas du système journalistique (?) qui consiste à reprendre les dépêches des agences pour les mettre texto dans le journal. A quoi les remarque-t-on ? Ce sont les petits papiers qui ne sont pas signés. Vous avez dit “cheap” ? Non, Robert Lafont refuse ce mot.

Comme on n’est pas des bâtards, on ne rigolera pas de la forme.Vu l’état de la presse aujourd’hui, c’est normal de chercher à économiser quelques euros en faisant la mise en page sous Works. OK, ça pose quelques problèmes niveau alignement, police et interligne. Mais c’est secondaire, surtout pour un journal d’analyses.

Non, nous, ce qui nous intéresse, c’est le contenu, le fond, le propos… La sacro-sainte “ligne éditoriale”. Alors ?

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