Nous sommes tous des Arméniens

Malgré les apparences, ce sont bien les Irlandais qui l’ont faite à l’envers

Les Irlandais avaient eu tendance à l’oublier: le sport est injuste. Il y a deux ans, dans une froide nuit de novembre, le peuple roux s’offusquait de la main de Thierry Henry, qui envoyait les Bleus en Coupe du monde, et le privait du même coup du Mondial sud-africain. Il faut croire que la vie réserve toujours quelques épisodes inattendus.

Hier, les joueurs de Giovanni Trapattoni ont décroché à Dublin leur billet pour les barrages qualificatifs pour le prochain championnat d’Europe en battant l’Arménie (2-1). Ils terminent deuxièmes du groupe B, derrière la Russie, et devront donc battre dans une rencontre aller-retour soit la Turquie, l’Estonie, la Bosnie, ou le Monténégro.

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L’Irlande n’a pas toujours critiqué l’arbitrage

SteveSavidanAvatar1C’était le 11 février dernier. L’Irlande de Trapattoni reçoit la Géorgie à Croke Park, à Dublin, en qualifications pour la Coupe du Monde. 73ème minute. C’est mal barré pour nos amis celtes. La Géorgie, pourtant dernière du groupe 8,  mène 1 à 0. Si le score en reste là, l’Irlande perdra des points précieux dans la course au Mondial, contre ses adversaires directs, l’Italie et la Bulgarie. Heureusement pour les coéquipiers de Robbie Keane, l’arbitre va leur donner un sacré coup de pouce.

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Nous sommes tous des Thierry Henry

La presse irlandaise est très triste et lucide ce matin, et elle a bien raison. A leur place, je serais dans un état bien pire. Chez nous, on peut lire de nombreux commentaires de journalistes et d’autres qui regrettent la victoire et qui auraient préféré perdre que de gagner comme ça, notamment Jacques Attali.

A cela, je n’ai malheureusement qu’une seule chose à leur dire : ils n’ont rien compris au football,  ni même au sport au général.

L’Irlande mérite la qualification mais ne boudons pas notre plaisir. Le football, c’est comme la vie, c’est injuste. L’histoire du sport est entachée de ce genre d’actions qui font et feront pleurer dans les chaumières. Le fair-play a été inventé par des élites bien pensantes pour faire croire aux masses populaires qu’il y a une justice dans le foot et donc par extension dans la vie. On appelle ça le coubertinisme, et il ne sied guère au sport de masse. Les Irlandais, qui en ont vu d’autres, des défaites, des guerres, des famines, sont paradoxalement moins scandalisés que les Français bien pensants.

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Domenech, un homme politique comme les autres ?

dom estelle

Les journalistes politiques analysent la communication et l’action du sélectionneur de l’équipe de France.

SteveSavidanAvatarLe pays gronde. Les comptoirs de PMU ne parlent que de ça. Le pouvoir d’achat ? Non. La récession ? Non. Le chômage ? Non plus. Mais quoi alors ? Raymond Domenech ! C’est lui dont on veut la tête. Pour Sarkozy, on verra plus tard. Il y a plus urgent que la sortie de crise ; il y a la qualification pour la Coupe du monde. Une élimination serait autrement plus grave que l’aggravation du déficit public. Du coup, tout le ressentiment se porte sur le sélectionneur, laissant un peu de répit à nos élus. Comme si s’opérait un déplacement freudien du politique sur l’équipe de France. La chose publique du moment, c’est le football, rien d’autre. Pourquoi ? Et si la cause était Domenech lui-même ? Le sélectionneur a-t-il adopté les codes politiques au point que la doxa en a fait un dirigeant comme Sarkozy, Aubry et les autres ? Nous avons posé la question à quelques journalistes politiques, passionnés de foot ou non. Domenech, politique ou pas politique ? Réponse en trois parties, comme à l’école.

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Domenech et les 24 mercenaires

Pour la guerre franco-irlandaise des 14 et 18 novembre, Raymond Domenech a appelé un nouveau et laissé Patrick Vieira à la maison (de retraite).

GazzaAvatarGravesenAvatarComme d’hab, Raymond nous sort un petit nouveau pour les échéances importantes. Après Chimbonda, après Gomis, c’est Aly Cissokho, le latéral gauche de Lyon, qui sort du chapeau de Rayon lumineux. Pas étonnant, l’ancien chômeur passé par Gueugnon est en pleine bourre avec l’OL, et donne raison au club d’avoir payé 15 millions à Porto. Cissokho profite de la blessure de Clichy pour devenir la doublure d’Evra à gauche. Domenech aura certainement préféré son profil physique à celui du bordelais Benoît Tremoulinas, lui aussi excellent en ce moment, mais moins taillé pour le combat en terre gaëlle.

Sa convocation assure aussi une place dans l’axe à Eric Abidal, arrière gauche exclusif au Fc Barcelone. Abidal prendra donc son carton rouge samedi prochain en Irlande et laissera rentrer Squillacci ou Escudé au SDF pour accompagner “Old Will” Gallas dans l’axe. A droite, pas de surprise. Faute de concurrents, Sagna reste le numéro 1, avec le roi Rod Fanni en backup. Philippe Mexès est donc définitivement perdu pour le foot, et tant mieux pour Hugo Lloris. Le gardien de Lyon a dégoûté Liverpool hier soir et gardera les cages des Bleus. Mandanda pourra tranquillement se reposer pour OM-PSG.

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