Mercato: la saison des melons

Et Veratti tenta de faire du Pirlo

Le mercato est fini, vive le mercato. Après plusieurs mois de rumeurs, en général pas très folles, les clubs français ont joué au délestage plus qu’au renforcement. Sauf pour prendre du teigneux, de l’égocentrique. Maintenant que le marché est clos, voyons donc quels joueurs la Ligue 1 va (re)découvrir. Un onze pas si moche.

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Le foot français à la ramasse

Frédéric Thiriez prêt à partir pour PSG-OM

La Ligue 1 rétrograde derrière le Portugal au classement UEFA. Pourtant, les dirigeants ne semblent toujours pas accepter leurs propres lacunes. Ils expliquent le manque de résultats par des problèmes économiques.

 

Si vous kiffez le foot, ne regardez pas la Ligue 1. Oubliez Nancy-PSG, passez plutôt en streaming sur Porto-Guimaraes. C’est désormais officiel, le foot français a perdu une place à l’indice UEFA, doublé par un Portugal en amélioration constante sur la scène européenne. La France est maintenant le 6ème championnat du continent derrière l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, et le Portugal donc. Oui, oui, la Liga Sagres, ses quatre clubs connus et ses petits poucets sans argent, talonne désormais la Série A.

Cette perte d’un rang aura un fort impact sur le futur troisième du championnat. Afin d’accéder à la Ligue des Champions, celui-ci aura deux tours de barrages à passer (contre un seul auparavant). Quand on sait comment le tour préliminaire avait dérangé Lyon ces dernières saisons, on s’interroge sur les conséquences de ces deux matchs supplémentaires, qui se dérouleront avant le début du championnat. La préparation en sera décalée et le club risque fort le coup de bambou en septembre, quand ses adversaires de Ligue 1 monteront en puissance…

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Les donneurs de leçon du foot français

Au fond, elle n’est pas si mal, notre bonne vieille Ligue 1. Il y a du suspense, en haut et en bas, tous les ans. Elle laisse leur place à des talents différents (Hazard, Civelli, Ochoa). Non, ce qui est de plus en plus insupportable, en fait, ce sont les têtes pensantes du foot français. Des donneurs de leçons qu’on voit semaine après semaine sur les écrans télé, et qui commencent à nous saouler.

Tout est parti d’une scène d’environ une minute lors du “debrief” du Canal Football Club, juste après le match nul (1-1) entre Rennes et Lyon. Une prise de bec entre deux des plus belles têtes à claque du foot français, Jean-Michel Aulas, président de l’OL, et Pierre Menès, éditorialiste de la chaîne cryptée.

Que retenir de l’épisode ? Que Pierre Menès “gêne tout le football français” avec ses remarques, comme le dit JMA ? Hum hum. Finalement, c’est peut-être le rappel “perfide-mais-qui-fait-toujours-plaisir” du médiocre parcours de Menès comme dirigeant au Stade de Reims qui restera. Pas génial, pour deux gars qui nous sont présentés comme faisant autorité dans leur domaine. En fait, c’est bien là le problème du foot français. L’espace semble pollué par une ribambelle de clowns tristes donneurs de leçons. Des types qui, de temps en temps, nous arrachent un sourire avec une punchline qui claque, mais dont la plupart des saillies nous procure autant d’excitation que la campagne présidentielle. Voici notre Top 5.

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Quand le monde rachète la Ligue 1

Return to Sanders, nouveau tube de l’Abbé Deschamps

Le rachat du PSG par le Qatar rend la Ligue 1 bankable. Les plus grandes entreprises internationales veulent associer leur image à notre top 20. PDPS a des infos inédites sur les négos en cours dans les clubs.

AC Ajaccio: Carlos Slim
L’AC Ajaccio l’a compris, le club corse de France, c’est Bastia. L’AC doit donc se trouver une autre identité. Ce sera le Mexique. L’achat d’Ochoa est une première étape dans leur volonté de séduire Carlos Slim, l’homme le plus riche du monde. Pendant que JMA s’épuise dans les Emirats pour marcher sur les traces du PSG, Ajaccio vise le plus haut possible (après tout, c’est la ville des Bonaparte). On imagine déjà les spectacles de Lucha Libre à la mi-temps et les tacos arrosés de tequila à la buvette. On attend Cuhautemoc Blanco comme directeur sportif.

Auxerre: KFC
L’AJA a deux caractéristiques majeures. C’est d’abord un club de terroir portant haut les couleurs de l’agroalimentaire. Du maillot Duc de Bourgogne à Senoble, le paletot bourguignon est proche du peuple et surtout de son ventre. Un ancrage dans le poulet et la transformation industrielle des aliments qui ne peut pas laisser indifférente une marque comme KFC. L’AJA se démarque aussi par les personnalités qui la représentent. Guy Roux, bien sûr mais aussi Bourgoin, le roi du poulet et ami de Fidel Castro. Des personnes issues du centre de la France, avec un vrai sens entrepreneurial qui s’inscrivent pleinement dans l’histoire du colonel Sanders, icône et fondateur de la ligne KFC.

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Un onze à 75%

Jallet au garde-à-vous devant le bouclier fiscal

Lofteurs, remplaçants, blessés perpétuels ou joueurs surcôtés, ils touchent plus d’un million d’euros par an en tapant dans un ballon. Voilà pourquoi le foot est fou, et à qui il faut appliquer les 75%.

C’est un des grands sujets du moment, une proposition qui polarise vraiment le débat présidentiel. On ne parle bien sûr de la viande halal, mais de la taxe Hollande à 75% pour les revenus à partir d’un million d’euros annuels.

Pour faire court, les “pour” mettent en avant le besoin de solidarité financière face à la crise. On trouve certains de ces dangereux partageux dans le sport de haut niveau, à l’image du sélectionneur de l’équipe de France de hand Claude Onesta, ou de notre bien aimé “cap’tain whisky-cocaSidney Govou. Les “contre” dénoncent une mesure confiscatoire qui fera fuir les riches et les talents à l’étranger. En figure de proue de ces indignés, le président de la LFP Frédéric Thiriez et quelques joueurs de foot, qui s’inquiètent de payer trop d’impôts et théorisent la mort de notre championnat. Pierre Menès peut continuer de s’indigner, on leur rappellera gentiment qu’ils pronostiquaient déjà la fuite des gros salaires en 2009 à l’abrogation du Droit à l’Image Collectif, mécanisme qui permettait de faire des économies de charges salariales.

En première division, le salaire moyen est de 45.000 euros par mois. Un quart des pros dépasseraient le million annuel. Parmi eux, Christophe Jallet est devenu la tête de gondole des footeux-contribuables contre Hollande: “On en a parlé entre nous les joueurs, je ne vous le cache pas. On verra s’il passe mais je doute que cette proposition soit la bonne. Si on était soumis à ce régime, on aurait forcément l’impression de travailler pour pas grand chose (…) Tous les joueurs de football donnent beaucoup de leur temps et de leur argent. S’il y a besoin de taxes supplémentaires, il faut que cela reste dans une certaine mesure. Moi, je n’ai braqué personne pour avoir ce que j’ai.

Donner 100.000 euros par mois à Jallet, c’est bien la preuve que le foot marche sur la tête. On en a donc fait notre capitaine d’un onze de lofteurs, de remplaçants et de footballers surcotés aux poches trop pleines pour être honnêtes. (NB: Sauf mention contraire, le salaire est donné en net mensuel et ressort d’indications de presse. Ce sont donc des estimations). Pour info, on joue en 4-4-2

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La guerre des Malouines s’incruste dans le foot argentin

Le croiseur General Belgrano en train de couler

Le championnat gaucho pourrait être renommé “Première division croiseur général Belgrano”. Le nom d’un bâtiment de la marine argentine envoyé par le fond lors de la guerre des Malouines, il y a trente ans.

A quand une “Ligue 1 Roncevaux” ? Une “Premier League bataille d’Hastings” ? Une “Bundesliga Stalingrad” ? Ou une “MLS Pearl Harbor” ? Le championnat argentin pourrait être renommé par la fédération gaucho “Première division croiseur général Belgrano”, du nom d’un bâtiment de la flotte argentine coulé lors de la guerre des Malouines, qui provoqua la mort de 323 marins. L’événement illustre la montée des tensions entre l’Argentine et le Royaume-Uni, à l’approche du trentième anniversaire de la campagne de 1982. A l’époque, les deux pays prennent les armes pour cet archipel de 200 îlots battu par les vents, planté dans l’Atlantique sud.

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Plongée dans les bas-fonds du foot de l’Est

Lors de la finale de la Coupe de Grèce 2011, qui se termina par un envahissement de terrain

Casser l’image d’un sport de millionnaires chouchoutés, capables de recourir au caprice et au chantage pour dégoter un contrat plus juteux. C’était l’ambition du syndicat mondial des footballeurs professionnels, qui a mené une vaste enquête statistique dans les championnats d’Europe de l’Est. Retards dans les versements de salaires, harcèlement moral et physique, violences… le constat est accablant.

On a tous le souvenir d’avoir lu un article sur un obscur footballeur d’Europe de l’Est, victime des manières peu recommandables d’un club à moitié mafieux, voire de l’excitation de ses propres supporters. On n’avait jamais lu d’étude circonstanciée et chiffrée sur ce phénomène qu’on imaginait, mais dont on maîtrisait mal la portée. C’est désormais chose faite. La Fifpro, le syndicat mondial des footballeurs professionnels, vient de sortir un “livre noir sur le foot en Europe de l’Est”. Une région en plein essor footballistique, où les stars en fin de carrière (Samuel Eto’o) côtoient les espoirs en quête de cacheton, mais aussi une vaste armée de réserve. Sud-Américains, Africains, locaux… ce prolétariat anonyme constitue une cible facile pour les directions de clubs, supporters, ou intermédiaires véreux.

Un questionnaire confidentiel a été envoyé aux joueurs de 12 championnats (Bulgarie, Croatie, République tchèque, Grèce, Hongrie, Kazakhstan, Monténégro, Pologne, Russie, Serbie, Slovénie, Ukraine). 3357 ont répondu, parfois sous couvert anonymat. Les chiffres sont frappants, les exemples choisis pour appuyer le propos encore plus. Sélection.

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Les neuf salopards du mercato

Brandão tire la langue à la justice française

Le mercato se termine à minuit. Cette période d’ajustement des effectifs a confirmé que les clubs de Ligue 1 cherchaient surtout à dégraisser et que le PSG n’attirait pas un ponte. Coup d’œil sur quelques mouvements marquants de ce mois de janvier.

Le joueur qui sent le café: Maxwell

Beckham, Kaka, Pato, Tevez, Recoba, Jardel, (ah non, pas les deux derniers en fait), la succession de noms ronflants a enivré le mercato côté parisien. Au final, rien ou presque. Un défenseur remplaçant d’Abidal à Barcelone qui porte le nom d’une marque de café. Pas vraiment la carte d’or dont rêvaient les supporters. Après, pour soutenir les branleurs que le PSG a en attaque, renforcer la défense avec Maxwell et Alex,ce n’est pas non plus complètement idiot. What else?

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Un Tchètchène et des petits Suisses

La dream team du Xamax

Le club suisse de Neuchâtel Xamax est au bord de la faillite. La faute à la gestion chaotique de son propriétaire, un millionnaire tchétchène qui licencie ses joueurs, essore ses coachs et intéresse la justice.

Voici un championnat complètement oublié où seuls quelques recruteurs traînent leurs guêtres à l’affût d’une bonne affaire. L’Axpo Super League suisse n’a d’intérêt que pour les groupies d’Alexander Frei. On y trouve pourtant un club au fonctionnement bordélique détenu par un oligarque tchétchène aux méthodes musclées. C’est le Neuchâtel Xamax, qui fête ses cent ans cette année, et dont les soubresauts réveillent de temps à autre le bourg et ses 33.000 habitants paisiblement assoupis au bord du lac du même nom.

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La France a toujours été une classe moyenne du foot

Le jour où Néné a compris que le championnat chypriote était meilleur que la Ligue 1

Les équipes françaises sont réduites à jouer les seconds rôles en Coupe d’Europe. Une situation qui affole les partisans du déclinisme du foot tricolore, mais qui est en fait très normale. Depuis 50 ans, la France a toujours été une classe moyenne du foot européen.

Avec le tirage au sort des phases finales de la Ligue des champions et de l’Europa League, renaît l’inévitable débat sur le déclin du foot français. La peur porte un nom: coefficient UEFA. L’équipe nationale, après ses dernières compétitions catastrophiques, a déjà largement rétrogradé au classement des nations européennes, au point d’avoir rejoint le quatrième chapeau. C’est désormais la Ligue 1 qui est menacée. Actuellement 5ème, le championnat français pourrait être doublé par ceux du Portugal, voire de l’Ukraine et de la Russie. Notre triple A va bientôt disparaître, et notre troisième place en Ligue des champions ne tient plus qu’à un fil. Dur pour l’égo.

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