Le modèle de développement numérique coréen

Jusqu’à la fin des années 80, rien où presque ne prédisposait les Coréens à un “success story” numérique. Pas plus que les Français en tout cas, habitués à acheter leurs billets de train ou consulter les résultats du bac sur Minitel, et dont le vivier de talents ainsi que les domaines d’excellence  d’entreprises telles que France Telecom, Alcatel, Sagem, ou Thomson Multimedia n’en faisaient pas les moins préparés pour prendre le tournant numérique.

20 ans plus tard, il suffit de voir où en sont Alcatel, Sagem ou Thomson Multimedia par rapport à Samsung Electronics ou LG pour constater le chemin parcouru par la Corée pendant que nous étions occupés ailleurs. Le numérique en Corée c’est ce qui a sorti le pays de la crise financière asiatique et qui constitue depuis 15 ans la principale source de croissance de son économie. Entre 1998 et 2003, la croissance du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) était de 19%, alors que celle de l’économie était de 8,5%. Depuis 2004 et jusqu’à aujourd’hui, les TIC expliquent plus de 30% des exportations du pays et de son PIB. Aujourd’hui les Coréens bénéficient de la connexion Internet la plus rapide au monde qu’ils utilisent pour surfer sur des portails locaux qui laissent moins de 10% de part de marché à Google, au moyen de terminaux fixes ou mobiles presque exclusivement “Made in Korea” (à l’exception notoire des produits Apple). Bref ici, le numérique c’est plus qu’un secteur d’activité, c’est un véritable patrimoine national.

Une telle réussite est-elle duplicable ailleurs suivant un modèle de développement numérique coréen? Sans doute pas, vu que la conjoncture économique de l’époque et les particularités du marché coréens ont joué un rôle significatif dans le décollage numérique du pays. Il existe néanmoins des enseignements à tirer de ce succès afin de comprendre pourquoi la réussite numérique de la Corée est sans commune mesure avec la nôtre.

 

L’Etat et les Chaebols main dans la main

La marque de fabrique du capitalisme coréen c’est un Etat interventionniste qui fixe les priorités, et un secteur privé dominé par quelques grands conglomérats qui jouent le jeu, motivés par les avantages qu’ils ont à être proches du pouvoir politique mais également par un certain souci de l’intérêt national (lorsque comme Samsung l’on représente 1/5ème du PIB du pays, on est naturellement amené à s’en soucier). Le développement du numérique suivra en tout point ce modèle.

Ce développement commence par l’impulsion des pouvoirs publics. Contrairement à l’idée générale, cette impulsion n’est pas en réaction à la crise financière asiatique de 1997. Elle date du début des années 90, lorsque le gouvernement prend conscience de l’importance des technologies de l’information et de la communication, et met en place un cadre réglementaire (Loi sur la promotion de l’informatisation votée en 1995), puis définit un premier plan quinquennal de développement d’une société de l’information, le Plan de promotion de l’informatisation nationale, qui prend effet en 1996. Ce plan jette les bases de la fondation d’une société de l’information et fixe parmi les premières priorités le développement d’un “E-government” et de l’utilisation des TIC dans l’éducation.

C’est dans le deuxième plan quinquennal, Cyber Korea 21 en 1999, qu’apparaît le rôle fondamental que la Corée, frappée de plein fouet par la crise asiatique, compte accorder au numérique. Cyber Korea 21 indique clairement que la sortie de cette crise et la prospérité à long terme de la Corée dépendront de la création d’une économie de la connaissance (“Jishik Kyoungjae”, 지식 경제), fondée sur le développement des TIC. Cinq mises à jour de ce plan suivront, englobant progressivement de nombreux aspects de l’économie coréennes et définissant au final un véritable projet de société basé sur la l’économie de la connaissance. Le dernier plan en date, U-Korea fixe comme objectif  majeur d’atteindre un PIB par habitant de 30 000 dollars d’ici 2015 et de se classer parmi les 20 pays en tête du classement de l’indice de qualité de vie. Des objectifs globaux, éloignés des préoccupations purement TIC du premier plan quinquennal et qui montrent à quel point le numérique est au centre des enjeux économiques du pays.

 

Des programmes ambitieux pour une connexion à 1Gbps fin 2012

Pour atteindre les objectifs fixés par les plans quinquennaux, les plans d’équipement se succèdent, dont le premier, le Korea Information Infrastructure, est mis en place en 1995, et définit un premier plan d’équipements en infrastructure haut-débit pour l’administration publique, le grand public et les centres de recherche et développement. Suivra le plan IT 839, prévoyant le développement de 8 services IT, dont un Wimax local du nom de Wibro, la Télévision mobile personnelle (DMB), la 3G ou le RFID, de 3 infrastructures (BcN, u-sensors, IPv6) pour créer 9 leviers de croissance.

Ces plans se succèdent au fur et à mesure que la réalité des innovations et du marché nécessite une mise à jour, ou que les objectifs du plan en vigueur sont atteints, parfois plus rapidement que prévu : le KII prévoyait de s’étaler jusqu’en 2010, mais est achevé en 2005. Aujourd’hui, le programme UBcN (Ubiquitous Broadband convergence Network) prévoit notamment d’équiper les foyers d’une connexion Internet à 1Gbps d’ici la fin de l’année. Les programmes se succèdent mais l’objectif reste le même: introduire de nouveaux usages et services, mettre en place les infrastructures pour les supporter et au final développer de nouveaux relais de croissance.

 

L’Etat encourage, les Chaebols financent

Et le financement dans tout ça? Car investir dans l’infrastructure haut-débit dans les années 90, c’est supporter le double risque d’un investissement massif pour un retour sur investissement incertain, car il n’était pas écrit à l’époque que les usages et le contenus suivraient rapidement. Un pari risqué que les opérateurs privés n’auraient pas pu relever aussi massivement s’ils n’avaient pris en compte que les contraintes de marché.

Du côté de l’Etat, il faut trouver les ressources nécessaires pour faire d’une volonté politique une réalité, et ce dans un contexte qui se dégrade fortement avec la crise asiatique de 1997, dont la Corée est l’une des principales victimes. Mais cette crise ne remettra pas en cause l’ambition coréenne, bien au contraire: le gouvernement mise sur ce secteur d’avenir pour en faire un relais de croissance de l’économie et lance un système de financement mêlant étroitement les intérêts du public et du privé, le Fond de Promotion de l’Informatisation. Ce fond est un véhicule d’investissement mixte public-privé, financé par le budget de l’Etat et un prélèvement sur les revenus des opérateurs du secteur des TIC. Le secteur privé finance la plus grande partie, mais c’est l’Etat qui gère le fond, en contrepartie de la garantie que les investissements seront exclusivement dédiés au développement des TIC. Ainsi, des 7,8 milliards de dollars injectés dans ce fond jusqu’en 2002, période à laquelle l’infrastructure haut-débit est une réalité, 40% provient du budget de l’Etat, 10% de revenus divers, et les 50% restants du privé, sous la forme du prélèvement d’un pourcentage des revenus des opérateurs telecoms: 0,75% du revenu des opérateurs majeurs et 0,5% du revenus des plus petits.

Pour ces opérateurs, cet investissement imposé est pour la bonne cause: imposé selon des conditions peu favorables mais bénéfique sur le long terme à leurs activités. Le secteur privé joue donc le jeu et accepte d’apporter la majorité du capital d’un fond dont il laisse le contrôle au ministère de l’information et de la communication. C’est grâce à ce fond que jusqu’en 2003, les pouvoirs publics coréens consacreront 800 millions de dollars au développement de l’infrastructure haut-débit, plus d’un millard de dollars à la numérisation, 2 milliards de dollars à la recherche et développement dans les TIC, ou encore 950 millions de dollars à la création d’emplois dans le secteur des TIC.

S’il ne fallait que 7,8 milliards de dollars en 8 ans pour se doter d’une infrastructure haut-débit opérationnelle et performante, beaucoup d’internautes profiteraient aujourd’hui d’une connexion aussi rapide que celle des Coréens. Sans compter qu’en parallèle, le pays s’est doté d’un réseau mobile tout aussi rapide et performant et que les abonnements 4G (LTE) sont commercialisés depuis 2011.

Aujourd’hui, les investissements nécessaires à la mise en place d’une infrastructure permettant une connexion à 1Gpbs s’élèvent à 24,6 milliards de dollars selon le gouvernement, dont 1 milliard seul proviendra de l’Etat. Le solde reste à la charge du secteur privé, et notamment de trois des plus grands conglomérats coréens: Samsung, LG, SK, tous présents dans les TIC, plus de l’opérateur telecom historique KT. Certes leurs capacités d’investissement sont considérables, mais ces grands groupes jouent le jeu, aujourd’hui comme par le passé, parce que l’Etat met en place une politique d’aides et incitations sous la forme de réduction d’impôts et de prêts à taux préférentiels pour tout investissement dans les TIC. Il faut dire également que suivre les directives du gouvernement et cultiver leur proximité avec lui a toujours réussi aux Chaebols, il existe comme en France une grande porosité entre le management des grands groupes et les haut fonctionnaires de l’Etat, le tout aidant à la bonne entende et dans une certaine mesure, au souci de l’intérêt général par le management des Chaebols.

Lutte contre la fracture numérique

C’est grâce à cette relation particulière que le haut-débit eu milieu rural a été installé: en dépit de retours sur investissements incertains, les opérateurs privés n’ont pas rechigné, encouragés par les prêts à taux préférentiels mis en place par l’Etat et motivés également par le fait qu’une fracture numérique ne serait pas favorable à leurs intérêts sur le long terme.

C’est cette même coopération qui a permis aux populations mêmes les moins favorisées de basculer dans l’ère numérique. Les personnes âgées, les milieux modestes, la population carcérale, ou plus simplement la ménagère de 50ans ont pu bénéficier de cours d’apprentissage du web prodigués gratuitement par l’Etat ou les opérateurs privés. Aujourd’hui encore, SK Telecom et KT, les deux premiers opérateurs mobiles offrent des cours gratuits d’initiation aux smartphones aux personnes âgées.

 

Déréglementation et concurrence

Tous ces investissements n’ont de sens que s’ils aboutissent à une offre de qualité et abordable pour les utilisateurs. Il faut ici aussi reconnaître le rôle positif de l’Etat qui a su créer les conditions de marché favorables à l’émergence d’une offre Internet grand public. Au milieu des années 90, la Corée comme la France finit de déréglementer son secteur des télécommunications. Si en France cette ouverture à la concurrence permet aux coûts des appels locaux et internationaux de baisser quelque peu, elle ne chamboule pas la hiérarchie des forces en présence, ni ne permet de saut qualitatif de l’offre: certe des concurrents apparaissent, mais France Telecom conserve sa position dominante et s’attache à préserver ses principales sources de revenu, dont le Minitel, aux dépens de technologies émergentes.

En Corée, l’histoire est radicalement différente car lorsque le marché des télécommunications s’ouvre à la concurrence, l’opérateur historique KT doit faire face en 1997 à l’apparition d’un acteur de taille: Hanaro Telecom. Au capital de ce nouvel opérateur se trouve le fleuron du capitalisme coréen: Samsung, Hyundai, Daewoo, SK, avec en plus, des participations de Dacom, un opérateur télécom concurrent de KT et KEPCO, l’EDF local dont l’actionnaire principal est… l’Etat. Imaginez qu’en France une grosse partie du CAC 40 et l’Etat joignent leur force pour créer un concurrent à France Telecom, c’est dans une certaine mesure ce qui arriva en Corée avec la création de Hanaro Telecom. Lorsqu’en 1999, ce nouvel opérateur juge qu’il est inutile de lutter avec KT dans les offres téléphonie fixe – modem dial up, il investit massivement dans le haut-débit et lance une offre d’abonnement ADSL à un prix compétitif, accompagnée d’un marketing agressif afin de prendre une avance décisive sur son concurrent dans ce nouveau marché.

KT réalise la menace, d’autant que l’Etat entreprend une campagne de certification des nouveaux bâtiments en fonction de la vitesse de connexion Internet qu’ils sont capables d’offrir: un bâtiment offrant une connexion supérieure à 100Mbps sera certifié de classe 1, tandis que ceux qui n’offrent qu’une connexion inférieure à 10Mbps seront de classe 3. KT est donc contraint de réagir en accélérant le déploiement de son offre ADSL et en calibrant ses tarifs sur ceux de Hanaro Telecom. Ajoutez à cela l’apparition fournisseurs d’accès de moindre importance mais tout aussi agressifs commercialement, et l’on comprend mieux pourquoi les internautes coréens eurent très tôt accès à une offre d’abonnement Internet haut-débit de qualité et bon marché.

Au final, cette guerre des prix doublée à des investissements coûteux fut fatal à de nombreux opérateurs. Hanaro Telecom lui-même en proie à des difficultés financières fut racheté par SK Telecom, le premier opérateur mobile Coréen. Les investissements des Chaebols ont donc souffert, mais pour le plus grand bénéfice du portefeuille du consommateur coréen et de l’adoption rapide par la Coréens de l’Internet haut-débit. Qui s’en plaindra?

 

Les Coréens convaincus des bienfaits des nouvelles technologies

Si la population avait été réticente à l’émergence de ces nouvelles technologies, tous les efforts déployés par l’Etat et le secteur privé auraient été vains. Mais l’autre clé de la réussite coréenne en matière de numérique, c’est la réceptivité de la population et sa capacité à intégrer avec enthousiasme et en un temps record les outils numériques dans leur quotidien.

Pour la jeune génération, l’avènement d’Internet est une bouffée d’oxygène, dans une société rigide et hyper-compétitive, laissant peu de place aux loisirs et à l’émancipation. Elle trouve très vite un échappatoire dans les espaces virtuels qu’offrent le haut-débit: jeux en réseaux et sites de réseaux sociaux où s’échangent des contenus multimedia sont populaires dès 1999 avec la création de Cyworld, le Facebook local. Si au début tous n’ont pas le haut débit chez eux, les Internet cafés (PC-bang) présents à tous les coins de rue proposent une connexion dépassant les 10Mbps.

Les adultes suivront rapidement le mouvement, qui perçoivent les nouvelles technologies de l’information comme un élément de survie essentiel dans une société hyper-compétitive: “ne pas savoir se servir d’Internet au 21ème siècle, c’est comme être illettré aux 20ème,” entend-on dire ici et là. Dans l’éducation qui est une obsession coréenne, dès le début des années 2000, les étudiants remettent leurs devoirs à leurs professeurs par email et les retrouvent dans des forums de discussions virtuels pour discuter des cours ou décider de l’emploi du temps. Rapidement de nombreux domaines suivront dans un mouvement effréné et général de dématérialisation des services: les relations avec l’administration, la banque, les commerçants, etc. Tous les services en ligne qui commencent aujourd’hui à être acceptés par des Français généralement précautionneux ou réticents, l’ont été en un temps record il y a une dizaine d’années par des Coréens convaincus des bienfaits du numérique.

 

Au final, le résultat d’une politique économique cohérente sur plus de 20 ans

S’il est difficile de répliquer chacune des mesures prises par les Coréens, ou reproduire ailleurs les mêmes mécanismes de financement  ou d’aide que ceux qui se sont avérés efficaces en Corée, il y a néanmoins un enseignement majeur à tirer de l’expérience coréenne: le rôle essentiel de l’Etat à mobiliser sur la durée les acteurs économiques et l’opinion autour de cet enjeu.

Quel que soit le chantier en question, l’Etat a su être présent, tantôt en tant que incitateur, bailleur de fonds, formateur, ou facilitateur. Une présence et un effort constants, alors qu’entre le début des années 90, date du premier plan quinquennal et aujourd’hui, se sont succédés quatre Administrations, deux conservatrices et deux progressistes, aux programmes politiques respectifs différents. Mais tous ont partagé le même souci de placer le numérique au coeur de leurs politiques économiques.

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L’accès au savoir, clé de la prospérité coréenne

Des antennes d'opérateurs mobiles pour être connecté partout, tout le temps

Quel peut être l’atout d’un pays sans ressource naturelle significative et (trop) densément peuplé? Son peuple justement. Au début comme main d’oeuvre qualifiée, docile et bon marché, puis progressivement comme source de matière grise, d’autant que l’éducation et le savoir sont  au coeur des valeurs que prône le confucianisme.

Quoi de plus normal donc, que pour sortir de la crise financière asiatique de la fin de années 90, toutes les forces vives du pays se soient concentrées sur un même objectif: les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Si hier l’objectif de cette politique était la sortie de crise, aujourd’hui il s’agit de bâtir les fondements d’une société prospère et d’une croissance économique durable. Les technologies numériques sont ainsi devenues progressivement un vivier d’innovation pour s’inventer constamment des avantages concurrentiels, notamment face aux puissants voisins chinois et japonais.

Portée par des géants du secteur numérique (Samsung, LG, mais aussi NCSoft dans les jeux videos, ou NHN dans les contenus numériques), et soutenue par des plans d’investissements d’envergure mis en place par les gouvernements successifs, la Corée est aujourd’hui le pays le plus connecté de la Planète: la vitesse moyenne de connexion à Internet y est la plus rapide au monde (14 Mbps contre 3,3 Mpbs en France d’après Akamai) tandis qu’en situation de mobilité, le Wibro, une version locale de la 4G, existe  depuis déjà 5 ans. Et les plans d’investissements se succèdent: dans l’Internet très haut-débit, le prochain plan d’investissement de 25 milliards de dollars prévoit d’équiper les premiers foyers avec une connexion à 1Gbps dès l’année prochaine pour un abonnement de 20 euros par mois.

L’objectif derrière ses méga-autoroutes de l’information est simple: avoir accès partout et tout le temps à toute information nécessaire pour créer une “Ubiquitous Knowledge-based Society”, soit une société du savoir permanent. Et ici on y croit: ce que nous appelons en France “Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie”, se nomme en Corée Ministère de l’Economie du Savoir (Ministry of Knowledge Economy).

Il n’est donc pas envisageable de priver un tant soit peu les Coréens de tout ce savoir numérique. Aussi est-il inimaginable qu’un espace même infime, soit privé d’une connexion haut-débit quelle qu’elle soit, et de fait je n’ai jamais fait l’expérience à Séoul d’une zone où comme à peu près partout dans le métro parisien, le portable capte mal.

Ces zones existeraient pourtant bel et bien si l’on en croit l’expérience d’une amie récemment installée dans un complexe résidentiel et s’apercevant avec étonnement que son portable passait mal. Dans un tel cas en France, deux solutions: passer ses coups de fil en équilibre sur le rebord de sa fenêtre, ou changer d’opérateur (si l’on y arrive) en espérant que le réseau du nouvel élu sera plus performant. Mais appeler le service client pour se plaindre d’une telle situation n’effleurerait même pas l’esprit du client d’Orange, tant la crise de nerf face à l’assistance vocale automatisée et l’issue négative de l’initiative semblent évidentes.

Mais ce qui semble du domaine de l’impossible en France est parfaitement envisageable en Corée: ainsi mon amie appela le service client de son opérateur KT. On l’invita alors à télécharger une application iPhone qui lui permettrait de signaler son problème de réception et la zone en question, ce qu’elle fit immédiatement.  Le lendemain, un technicien venait installer une antenne relais près de chez elle. Et de problème, il n’y eut plus.

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