Vers un modèle agricole coréen durable et équitable

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Christine Ahn est une chercheuse, chroniqueuse, militante en matière de politique internationale, d’environnement et de condition féminine. Dans un article paru le 9 novembre dernier icico-écrit avec Anders Riel Müller, chercheur à l’université de Roskilde au Danemark, et qu’elle a gentiment accepté que je reproduise en Français sur ce blog, elle nous raconte comment les agriculteurs coréens en voie disparition, tentent d’inventer un nouveau modèle durable, bénéfique à la survie de leur activité, mais également à l’environnement et à la santé des consommateurs. Modèle dont les autres pays seraient bien avisés de s’inspirer.

Séoul : c’est sûrement cette métropole bouillonnante, dynamique et hyper connectée, que le monde connaît avant tout de la Corée. Aujourd’hui 15ème puissance économique mondiale, l’économie du pays est portée par les exportations d’entreprises telles que Samsung, Hyundai, LG et Daewoo. Ces Chaebols détiennent des parts de marché importantes au niveau mondial: 37% du marché des téléviseurs LCD, 33% de celui des téléphones portables, et 9% de celui de l’automobile. L’expression  “Nation Chaebol” est une description pertinente de l’économie coréenne : les 30 premiers Chaebols représentent 82% des exportations du pays.

Difficile d’imaginer qu’il y’a deux générations, l’agriculture était le moteur de l’économie. Durant les années 70, les agriculteurs représentaient la moitié de la population alors qu’aujourd’hui, ils n’en représentent plus que 6,2%. Cette transformation rapide de la Corée du Sud d’une économie agraire à une économie hautement industrialisée n’est pas due au hasard ; elle fut le résultat d’une politique de libéralisation commerciale et de développement planifié par un gouvernement qui, à partir du début des années 80, considéra l’agriculture comme un secteur du passé et non de l’avenir de la Corée.

L’un des principaux coups de boutoir à l’agriculture coréenne fut porté en 1994, lorsque la Corée du Sud adhéra à l’Accord sur l’agriculture de l’OMC, qui forçait de facto les gouvernements à supprimer leurs barrières douanières et tarifaires alors que dans le même temps, les puissances agricoles exportatrices telles que les Etats-Unis ou l’Union Européenne continuaient à subventionner leurs agriculteurs à coups de milliards de dollars. Conséquences de cette libéralisation: la Corée ne subvient qu’à 20% de ses besoins en céréales, alors qu’elle était autosuffisante à 70% dans les années 70.

Tandis que les Chaebols et les politiques sud-coréens obtenaient ce qu’ils souhaitaient, les petits agriculteurs, c’est à dire la majorité du secteur agricole coréen, étaient voués à disparaître sous le coup d’une logique selon laquelle ils manquaient de compétitivité dans un marché mondialisé, et qu’il serait beaucoup plus efficace pour la Corée de continuer à importer des produits agricoles bon marchés de pays moins développés, y compris en acquérant des terres en Afrique, ou en Asie du Sud-Est.

Et pourtant, malgré une série de mesures politiques nationales et internationales visant à les éradiquer systématiquement, les agriculteurs et paysans sud-coréens continuent de résister. Ils ont combattu l’OMC et les accords de libre-échanges bilatéraux durant les deux dernières décennies, servant de modèles aux paysans fermiers des pays du Sud dans leurs mobilisations contre les régimes de libre-échanges. En Corée, ils tentent de créer un mouvement de souveraineté alimentaire qui serait écologiquement durable, socialement équitable, et économiquement résilient, grâce à la fabrication de produits alimentaires sains, à la création de conditions de vie rurale dignes, et à la revitalisation des villages d’agriculteurs.

Au lieu d’être aveuglés par le bling bling high-tech de la Corée du Sud, nos regards devraient se tourner vers son mouvement de souveraineté alimentaire. Il nous offre une alternative solide au système alimentaire ultra-concentré, industrialisé, vorace en énergie, dépendant en produits chimiques et mondialisé, qui domine notre quotidien.

En août dernier, nous étions co-organisateurs et participants du Food First Food Sovereignty Tour au cours duquel nous avons pu visiter quelques exploitations agricoles biologiques et quelques coopératives d’agriculteurs – consommateurs progressistes à la pointe en Corée du Sud. Le pays est aujourd’hui  leader en matière de production en agriculture biologique au point que la Fédération International des Mouvements d’Agriculture Biologique a établi ses bureaux ici. Et bien que de nombreuses initiatives sont dignes d’être saluées, deux organisations attirèrent particulièrement notre attention : la Korean Women Peasants Association (KWPA) et Hansalim.

 

Korean Women Peasants Association

“Le système capitaliste vend la nourriture comme une marchandise et non comme un bien censé vous renforcer”, nous explique KIM Jeon-Yeol de “My Sister’s Garden”, un projet de la KWPA. “C’est pourquoi nous pensons qu’aider les agriculteurs à prospérer est le seul moyen de régler cette crise alimentaire, et le moyen pour y parvenir est de permettre aux consommateurs et à chaque citoyen de nous rejoindre dans cette démarche.”

Nous avons visité My Sister’s Garden situé dans le petit village de Bongang où 14 femmes paysannes proposent un “Gerubi” hebdomadaire, sorte de panier de produits cultivés et distribués en coopérative comprenant des produits frais en agriculture biologique et des produits conditionnés tels que du radis assaisonné et du jus de poire. la KWPA opère 26 communautés d’agriculteurs ruraux dans tout le pays. Le jour de notre visite, la communauté préparait l’envoi de 141 paniers à un centre de distribution pour enfants “Bluebird Children Center” situé en ville, où leurs parents pourront venir récupérer leurs paniers. “Aujourd’hui, les enfants n’ont plus de lien avec la campagne” explique Jeon-Yeol, “à la différence des générations précédentes, beaucoup d’enfants aujourd’hui n’ont plus ni grand-parent, ni famille vivant à la campagne, avec un lien quel qu’il soit avec l’agriculture. C’est pourquoi notre partenariat tente notamment d’exposer les enfants au processus de fabrication des produits alimentaires.”

D’après Jeong-Yeol, My Sister’s Garden a démarré la culture de ses parcelles en réponse à l’impact dévastateur de la libéralisation des échanges agricoles sur l’économie rurale. Elle explique qu'”en à peine 10ans, 10% des agriculteurs ont rejoint la ville ici en Corée.” La raison? Le système alimentaire mondialisé. “Nous pensons que la solution à la crise est de nous concentrer sur les petits agriculteurs et de leur offrir de solides bases pour que chacun d’eux puisse survivre.” Chaque agriculteur est en charge des besoins de 15 ménages, lui assurant un revenu mensuel de 1,5 millions de wons, soit 1000 euros. Lorsque de nouveaux ménages deviennent membres, ils favorisent la mise en culture de nouvelles parcelles, permettant à davantage de femmes paysans d’obtenir un revenu digne.

L’objectif n’est pas la maximisation du profit ; c’est avant tout le partage entre les agriculteurs et les consommateurs qui est au centre de la philosophie du projet. Leurs membres tentent de rassembler le maximum de gens possible au sein d’un système économiquement viable et socialement juste afin d’inverser le déclin des communautés rurales. Bien qu’elles soient en majorité dans l’agriculture, les femmes paysannes souffrent d’inégalité des droits et des chances, ce qui fait d’un projet tel que My Sister’s Garden un espace d’autant plus important pour l’autonomie des femmes paysannes et leurs capacités à prendre les décisions concernant tous les aspects de la production et de la distribution.

A quelques kilomètres de Bongang, dans le village de Uiseong, les membres de la KWPA ont démarré une culture de graines indigènes afin de les préserver des rachats par les multinationales. HAN Jung-Mee, cultivatrice, de prunes, de haricots mungo, de riz et d’ail et membre de la KWPA se lamente :”Beaucoup de graines indigènes coréennes ont été rachetées ou récupérée par Monsanto ou Syngenta. Il n’y a plus d’entreprises coréennes de culture de graines indigènes.”

“Nous cultivons toutes des variétés différentes” précise KIM Jeong-mi, présidente des Protecteur des Graines Indigènes de Uiseong, “parce que nous ne pourrions pas individuellement nous occuper de toutes les graines, chaque membre est responsable de la culture et la préservation d’un certain nombre de cultures.” Les membres distribuent également des graines à des paysans à bas revenu qui n’auraient pas les moyens de les acheter. “Nous ne faisons pas que préserver les graines” précise Jeong-mi, “nous établissons un traçage, un suivi et un partage des graines entre les agriculteurs, puis nous les vendons au niveau national afin d’augmenter la consommation de produits agricoles locaux.”

L’objectif de ces projets de la KWPA est de transformer radicalement la structure du système alimentaire coréen, et de “dé-mercantiliser” le lien entre consommateurs et producteurs. Cet effort ne fut pas en vain. En 2012, la KWPA fut récompensé de la Food Sovereignty Price pour son travail de défense des droits des agricultrices de petites exploitations en Corée et de préservation de l’héritage culturel des graines coréennes indigènes.

 

Hansalim

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En 1986, avant même que les marchés ou les paniers de producteurs ne se popularisent en occident, les agriculteurs et consommateurs coréens créaient Hansalim. “Han” en Coréen signifie “grand”, “un”, “entier”, ou encore “ensemble”, et fait référence à toute chose dotée de vie sur Terre. “Salim” fait référence aux activités ménagères nécessaires pour la bonne marche du foyer, de la famille, des enfants, de la communauté, ainsi que pour le renouvellement et la naissance de la vie.

Avec 2000 producteurs et 380 000 consommateurs membres, Hansalim fait partie des plus grandes coopératives agricoles au monde en terme de taille et de réussite, permettant une économie parallèle soutenant les producteurs en agriculture biologique et locale, et proposant par la même des produits sains et respectueux de l’environnement. Malgré la crise financière mondiale, les ventes de Hansalim ont progressé de 20% tous les ans.

“A l’époque, les agriculteurs se sont rendus compte qu’il allaient avoir besoin du concours des consommateurs de la ville”, explique PARK Woon-seok, un agriculteur membre de Hansalim. “Hansalim fut crée avec cette vision que les consommateurs et le producteurs pouvaient créer un mouvement dépassant la simple transaction commerciale, et tendre vers une compréhension mutuelle des conditions de chacun.”

Chez Hansalim, producteurs et consommateurs se réunissent tous les ans afin de décider quoi produire, en quelles quantités, et de délibérer sur les prix pour l’année suivante. La coordination à une telle échelle, couvrant la production, le prix, la récolte, la distribution et le conditionnement, est pour le moins qu’on puisse dire, remarquable.

Celle-ci a en tout cas profondément impressionné un agriculteur bio américain : David Retsky, de Country Line Harvest, dont les agriculteurs de Hansalim a fait réfléchir, “je viens de Californie, où j’essaie juste de faire marcher mon exploitation. Je suis en concurrence avec les autres exploitations, et de voir autant de producteurs en collectivité, c’est impressionnant de réaliser que cela fonctionne plutôt bien.” Afin de manifester davantage leur engagement au soutien des agriculteurs de Hansalim, les consommateurs ont établi un fonds de stabilisation des produits en cas de mauvaise récolte provoquée par des causes aussi multiples que la hausse du coût de l’énergie ou le réchauffement climatique. A la différence de nombreux agriculteurs qui ont dû jeter l’éponge ces dernières années, en raison de conditions climatiques extrêmes ayant entraîné de mauvaises récoltes, ce fonds a été une bouée de sauvetage pour les agriculteurs de Hansalim qui ont pu garder leurs exploitations.

Les agriculteurs de Hansalim sont conscients que le réchauffement climatique pose un challenge à la viabilité de l’agriculture en Corée. “C’est pourquoi nous n’exploitons que des produits locaux” explique Woon-seok, parce que “consommer des produits Hansalim est un moyen de combattre le changement climatique.” Pour autant Hansalim n’exclut pas les agriculteurs non bio de la coopérative. Tout en encourageant la production bio, la proximité reste le facteur le plus important en raison du coût écologique élevé du transport longue distance et souvent avec réfrigération des marchandises. Hansalim exploite également la seule usine à bétail utilisant exclusivement de la nourriture pour bétail fournie par les agriculteurs locaux. A la différence de la majorité des exploitations de bétail, celle de Hansalim est ainsi indépendante des importations de nourriture qui représente la majorité des importations de céréales en Corée.

Hansalim informe également ses consommateurs sur les bénéfices pour l’environnement de la production alimentaire locale. Sur chaque produit figure l’économie en distance et en carbone réalisée en consommant celui-ci plutôt qu’un produit importé. Et pour que ce chiffre soit parlant, il est traduit en nombre d’heures d’électricité consommés par une télévision  ou une ampoule fluorescente allumée.

 

Remplacer la concurrence par le partage

La KWPA et Hansalim sont des réponses à une politique gouvernementale ayant libéralisé l’agriculture coréenne et ses cultures au profit de l’expansion commerciale à export de ses Chaebols. Et ceci ne fait que commencer.

La Corée du Sud a signé 9 accords bilatéraux de libre-échanges, tandis que 12 sont en cours de discussion, dont un accord trilatéral avec la Chine et le Japon. L’accord le plus significatif est le KORUS FTA, signé avec les Etats-Unis malgré des manifestations massives en Corée du Sud en 2011.D’après HAN Doo-gong et KIM Kyung-min de la Korea University, la perte en valeur de production de l’agriculture coréenne s’élèverait à 626 millions de dollars (465 millions d’euros), tandis que 45% des agriculteurs seront déplacés sous l’effet des accords de libre-échanges avec les Etats-Unis.

Durant les dernières semaines, la Corée du Sud a également manifesté un intérêt pour rejoindre le Trans Pacific Partnership, qui constitue le projet d’accord de libre-échanges le plus ambitieux que le monde ait jamais connu et qui représenterait 40% de l’économie mondiale. Si Séoul décide de le rejoindre, la Corée serait la 4ème économie en taille de ce pacte après les Etats-Unis, le Japon et l’Australie.

Ces accords de libre-échanges sont invoqués comme un moyen de renforcer la demande en produits high-tech qui constituent le coeur de l’économie sud-coréenne orientée à l’exportation, et à ce titre, l’agriculture coréenne doit s’adapter ou mourir.

Pourtant, la KWPA et Hansalim démontrent que que la concurrence n’est ni inévitable, ni nécessaire, ni l’unique voie de progrès. Plus d’un million de foyers sont aujourd’hui membres de coopératives telles que Hansalim, prouvant la viabilité et l’intérêt croissant pour un système alimentaire alternatif. Par la mise en valeur du concept de partage et de la notion que “les producteurs et les consommateurs ne font qu’un,” ces coopératives ont montré qu’une autre économie était possible.

Le destin des campagnes sud-coréenne reste incertain, mais si l’Histoire nous enseigne quelque chose c’est que les paysans coréens savent endurer et résister. Lors de la légendaire rébellion de Donghak en 1894, les paysans fermiers se soulevèrent avec leurs lances de bambou contre le roi de Chosun qui levait de lourds impôts afin de développer l’industrie coréenne et de renforcer le pouvoir monarchique contre les envahisseurs étrangers tels que la Chine, le Japon, la Russie et les Etats-Unis. Les paysans étaient motivés par une philosophie qui dans son fondement, prônait l’égalité entre les hommes, une notion radicale en ces temps de féodalisme. La rébellion fut écrasée avec l’aide des Japonais, mais l’idée que tous les hommes sont égaux et que tous les êtres vivants ne font qu’un subsista, et continue d’inspirer les mouvements sociaux d’aujourd’hui.

Selon la tradition populaire coréenne, le haricot mungo, nokdu, symbolise l’esprit résilient du paysan coréen. Même dans les conditions les plus extrêmes, le Nokdu grandit et se développe afin de nourrir les affamés. Confrontés aux politiques nationales et internationales qui ont systématiquement miné leurs conditions de vie et endommagé leurs campagnes, les paysans et agriculteurs coréens continuent de grandir, de se développer et d’inspirer les Coréens et autres Citoyens du Monde en montrant qu’une autre économie et qu’un autre système alimentaire peut prospérer, même dans les conditions extrêmes imposées par le régime de libre-échanges favorable aux multinationales.

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Recyclage

En Corée, on ne plaisante pas avec le recyclage des déchets. Il est non seulement très détaillé, mais respecté scrupuleusement par une population sensibilisée par des successions de campagnes de communication nationales et habituée à se mobiliser pour diverses causes nationales ou d’intérêt public.

Il suffit d’observer n’importe quel gardien d’immeuble pour se rendre compte à quel point cette affaire de recyclage est prise au sérieux: on pourra parfois le surprendre assoupi au milieu de la nuit, oubliant le temps d’un court répit son devoir de vigilance 24h/24; mais essayez donc de tromper sa vigilance au moment de jeter vos ordures ménagères, par exemple en jetant votre bouteille en plastique dans la poubelle préposée aux bouteilles en verre, et vous pouvez être sûr que quel que soit l’heure et le jour, il fondra sur vous afin de vous signifier sur le ton de la réprimande que non les bouteilles en plastique sont à jeter dans l’autre poubelle. Et si par malheur le gardien n’était pas dans les parages, vous pouvez être pratiquement assuré qu’un voisin amical viendra le remplacer dans son rôle de réprimandeur.

Tous les étrangers vivant en Corée vous le diront, le tri des déchets est un véritable casse-tête et j’avoue moi-même de grands moments de solitude au moment de devoir vider les poubelles certains soirs. Ici, tout se trie: les emballages et bouteilles selon leur matière en verre, plastique, carton, papier, ou métal, mais également les piles, les ampoules, les appareils électriques. Sans oublier les déchets alimentaires qui doivent être jetés séparément et qui seront recyclés en compost ou nourriture pour élevages porcins. Et comme il est peu commode d’avoir chez soi autant de poubelles que de matières différentes, la plupart des ménages séparent juste les déchets alimentaires du reste et attendent de descendre aux poubelles pour jeter chaque déchet dans la poubelle qui lui est destinée.

Quant aux réfractaires jusqu’au boutistes, ils peuvent soit risquer de payer une amende de 100EUR environ en se brouillant au passage à vie avec leur gardien d’immeuble, soit tout jeter dans des sacs poubelles spécialement dédiés à cet effet et vendus soit en grande surface en lieu et place des sacs plastiques généreusement donnés par leurs homologues français, soit dans n’importe quel convenience store. Bref un système un peu fastidieux à respecter au quotidien, mais fondé sur un principe de bon sens, où chacun est incité à participer un maximum au recyclage, soit en triant soi-même ses déchets, soit en finançant le traitement des déchets par l’achat de sacs plastiques dédiés.

Le secteur des entreprises n’est pas en reste. Depuis 2003, le gouvernement a mis en place un système de participation des entreprises à l’effort de recyclage “Extended Producer Responsibility”. Ce système rend les industriels responsables des produits qu’ils fabriquent ou importent tout au long de leurs cycles de vie en imposant à chaque producteur ou importateur un quota de produits recyclables annuels à respecter sous peine d’amende.

Ces efforts paient: alors qu’en 1995, moins d’un quart des déchets solides étaient recyclés en milieu urbain, cette proportion dépassait les 57% 8 ans plus tard. Tandis que le programme EPR permettait de réduire les émissions de CO2 de 412 000 tonnes par an grâce à la réduction de l’activité d’enfouissement et d’incinération des déchets.

 

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