Le militantisme anti-OGM est-il compatible avec la science ?

Les photos illustrant l’étude publiée le 19 septembre 2012 par Gilles Eric Séralini (Université de Caen, Institut de biologie, CRIIGEN) dans la version en ligne de la revue Food and Chemical Toxicology rappellent celles qui ornent… les paquets de cigarettes. Reprises par le Nouvel Obs qui fait la couverture de son édition du 20 septembre avec le titre “Oui, les OGM sont des poisons!”, elles montrent des rats perclus de tumeurs après avoir été alimentés avec du maïs Monsanto NK603, résistant à l’herbicide Roundup de… Monsanto, et de l’herbicide Roundup. Résultat : les rats ainsi nourris meurent beaucoup plus vite que les rats du groupe de contrôle recevant une nourriture sans OGM ni Roundup.

Quels effets sur l’homme ?

Les scientifiques se prononceront sur le fond de cette étude. Ils devront, en particulier, reproduire l’expérience afin de vérifier qu’ils obtiennent les même résultats que l’équipe de Gilles-Eric Séralini. La procédure classique. En cas de confirmation de l’effet de ce cocktail mortel, il restera à extrapoler ses effets sur l’être humain. Il faudra enfin vérifier que les doses utilisées par les chercheurs français, transposées à la masse corporelle humaine, sont représentatives de ce que nous consommons. C’est dire s’il reste des choses à vérifier avant de conclure, comme nos confrères du Nouvel Observateur, que les OGM sont des poisons. Si tel était le cas, un désastre sanitaire majeur serait à craindre aux Etats-Unis, grands consommateurs d’OGM depuis des décennies. Pour l’instant, donc, il s’agit d’une alerte très inquiétante qui impose de lancer de nouvelles études indépendantes.

Traitement médiatique et éthique

S’il est trop tôt pour statuer sur la valeur scientifique de cette étude, il est d’ores et déjà possible d’en analyser le traitement médiatique et la composante éthique. Il se trouve en effet que le principal auteur de l’étude, Gilles-Eric Séralini, est également ouvertement militant anti-OGM. A la fin de la publication dans Food and Chemical Toxicology, il est mentionné:

Conflict of Interest
The authors declare that there are no conflicts of interest.

Les mêmes auteurs remercient ensuite, pour leur support, la fondation “Charles Leopold Meyer pour le progrès de l’homme” et le CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique), l’équivalent de la CRIIRAD, spécialisée dans le nucléaire, mais pour le génie génétique. Le CRIIGEN se déclare un comité “apolitique et non-militant d’expertise, de conseil, indépendant des producteurs d’OGM“. Le président de son comité scientifique est… Gilles-Eric Séralini. Parmi ses membres, on trouve Corinne Lepage, présidente d’honneur, et Jean-Marie Pelt, secrétaire général.

Publication scientifique, livres, documentaire…

Gilles-Eric Séralini publie, le 26 septembre prochain chez Flammarion, un ouvrage intitulé : Tous cobayes, OGM, pesticides, produits chimiques”. Le même jour, sort au cinéma un documentaire de Jean-Paul Jaud, “Tous cobayes”, adapté du livre de Gilles-Eric Séralini. Ce film sera diffusé sur France 5 le 16 octobre. Quelques jours auparavant, le 22 septembre, les éditions Charles Leopold Meyer auront publié un ouvrage intitulé “Pour qu’ils ne puissent plus dire qu’ils ne savaient pas !” signé par Corinne Lepage. Le livre “démontre l’absolue nécessité et l’urgence dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui de mener des études indépendantes” sur les OGM, selon  l’éditeur. Cela fait beaucoup. Même si l’on considère comme aussi salutaire que nécessaire l’alerte de l’opinion publique sur les questions que soulèvent les OGM et les agissements de Monsanto, largement exposés dans le remarquable documentaire Le Monde selon Monsanto, réalisé par Marie-Monique Robin.

Indépendant… et militant

Indépendant, le CRIIGEN n’en est pas moins militant, quoi qu’il en dise. Les écrits de ses principaux membres en témoignent largement. Gilles-Eric Séralini est l’auteur de Génétiquement incorrect (Flammarion, 2003, 2012), Ces OGM qui changent le monde (Flammarion, 2004) et Nous pouvons nous dépolluer ! (Josette Lyon, 2009). Avec Jean-Marie Pelt, il a publié Après nous le déluge ? (Flammarion, 2006). Quant à Joël Spiroux de Vendômois, docteur en médecine et président du CRIIGEN, il signe aujourd’hui même, dans le Nouvel Observateur, une tribune intitulée: “OGM, Monsanto, Roundup & Co : comment notre société produit des malades”. Difficile, dans ces conditions, d’arguer d’une quelconque indépendance d’opinion du CRIIGEN et de ses membres vis à vis des OGM. Tous mènent un combat ouvert contre les organismes génétiquement modifiés.

Influence sur le protocole expérimental ?

Rien de plus respectable. La question qui se pose concerne la conjonction entre la publication d’une étude scientifique et un battage médiatique visiblement orchestré s’exprimant simultanément dans la presse, dans l’édition, au cinéma et à la télévision. Bien entendu, l’objectivité scientifique n’existe pas plus que l’objectivité journalistique. Mais jusqu’où le militantisme peut-il influencer le protocole d’une expérience ? La publication d’aujourd’hui dans Food and Chemical Toxicology conduit forcément à cette interrogation du fait de l’engagement idéologique et politique de son auteur principal. Seule l’expertise scientifique de ses travaux pourra lever ce doute légitime. S’il est prouvé que la découverte de Gilles-Eric Séralini constitue effectivement une grave menace pour l’homme, cela démontrera que le militantisme peut servir de moteur efficace à la démarche scientifique.  Dans le cas contraire…

Michel Alberganti

» A lire aussi: Maïs OGM Monsanto, l’étrange affolement du gouvernement français

(Ré) écoutez l’émission Science Publique que j’ai animée sur France Culture le 24 février 2012 :

24.02.2012 – Science publique│La France peut-elle se passer de la recherche sur les OGM ? 59 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobileaudiovideo

Avec:
Philippe Chalmin, professeur d’économie à Paris-Dauphine.
François Houllier, directeur général délégué à l’organisation, aux moyens et à l’évaluation scientifique de l’Institut national de la recherche agronomique, l’INRA.
Jean-Christophe Pagès, président du comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies ( HCB).
Joël Spiroux de Vendomois, docteur en médecine générale et en environnement, président du Comité de recherche et d’informations indépendantes sur le génie génétique, le CRIIGEN.

20 commentaires

39 commentaires pour “Le militantisme anti-OGM est-il compatible avec la science ?”

  1. Bonjour,

    Comme d’habitude l’article est très intéressant.
    Avant de faire mon commentaire, je tiens à préciser que je suis pour une étude poussée de l’impact des OGMs.

    Cependant il y a une imprécision dans la plupart des communications. La seules conclusion que l’on peut tirer de cette étude, si elle est confirmée, est que l’OGM “maïs transgénique Monsanto” est dangereux. Il ne faut pas faire l’amalgame et dire que LES OGMs sont tous dangereux. Ils doivent être testés individuellement.

  2. Dans le cas contraire il faut absolument manger des OGM et laisser le soin à Monsanto de nourrir la population mondiale en finançant l’entreprise avec des fonds publics et en détruisant le maximum de barrages légaux BIEN ENTENDU

  3. BJ! connaissez-vous le site ci dessous consacré à la science et à l’esprit critique, site mis en oeuvre par un groupe d’universitaire de grenoble http://cortecs.org/

  4. L’étude complète: https://dl.dropbox.com/u/72234047/S%C3%A9ralini%20-%20Long%20term%20toxicity%20of%20a%20Roundup.pdf

    Les auteurs ont comparés des micro lots de dix rats avec un témoin, sachant que certains lots traités sont moins affecté que le témoin (il parle de “some groups dans la publie)… Il n’y aucun traitement statistique des résultats, n’espérez pas avoir des intervalles de confiances, les lots sont trop petit.

    On remarque la modalité 33% d’OGM semble moins toxique que le témoin, GES explique lui même que ces résultats sont sans relation dose effet. Les tumeurs sont compté par palpation… facile de bidonner les résultats.

    La souche de rat utilisée est très souvent atteinte de tumeur:
    http://tpx.sagepub.com/content/33/4/477/T1.expansion.html
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/521452

    Bizarrement GES n’a pas cité ces études, mais d’autre avec des chiffres plus faibles… mais aussi beaucoup plus faible que son témoin. Le taux de 80% de rat avec des tumeurs en fin de vie chez les femmes et 50% chez les mâles n’a rien d’impressionnant.

  5. A l’étranger on passe pour des blaireaux, merci GES:
    http://www.science20.com/science_20/blog/gm_maize_causes_tumors_rats_here_how_experts_responded-94259

  6. Le marché des OGM n’est rien d’autre qu’un buziness…

    Le “génie génétique” est strictement incapable de prévoir toutes les interactions entre gènes lors d’une insertion. La physique est une véritable science car capable de produire des prévisions exactes.

    Le “génie génétique” est à la science ce que les 2 BE 3 sont à la musique…

  7. Sur sa page wiki on apprend que Michel Alberganti défend l’exploitation du gaz de schiste en France.

    En d’autres temps il aurait sans doute défendu l’amiante.

    Eclairant je trouve.

  8. L’expertise scientifique a en partie été faite. En effet, pour publier une étude dans un journal, cette étude est d’abord analysée par d’autres scientifiques qui approuvent ou non (et demandent des corrections si besoin) la publication de l’étude….

  9. il est de notoriété publique que les exploitations Monsanto détruisent des vies, sans même créer des tumeurs ! Juste une petite pression sur ces cons d’agriculteurs… Incroyable! Le lobby de l’industrie alimentaire serait il si peu éthique ?

  10. @ Sébastien
    La lignée de rats utilisée est connue pour développer plein de cancers sans même aucune raison extérieure. Donc même si l’étude est reproduite, elle ne prouvera rien sur d’autres organismes.

  11. Merci pour votre article qui tranche un peu dans ce concert bien orchestré anti OGM.

    La lecture de l’article donne une bonne idée de la “méthodologie” employée : une race de rats connue pour développer des tumeurs naturellement, des doses de Roundup de 2,25 g/ l ! Le plus suprenant est plutot que des rats survivent à ce traitement après 2 ans.

  12. Bonjour,

    Je ne me souviens plus de ma source mais il a été dit que Gilles Eric Séralini mettra à disposition des autres scientifiques l’ensemble de ses travaux ce qui permettra de vérifier la rigueur de son protocole, contrairement aux autres études commanditées par les lobbyste OGM sur lequel nous n’avons accès qu’au résultat.

    De plus, le fait qu’il soit militant ne me choque pas plus que ça. Il s’est donné les moyens de donner des preuves à ses arguments, surtout sachant que le résultat de son étude serait vérifié et revivifié, il n’avait pas intérêt à trafiquer son expérience.

  13. “le remarquable documentaire Le Monde selon Monsanto, réalisé par Marie-Monique Robin”:
    euh non, s’il est remarquable, c’est bien par son mélange des genres entre information et deformation (voire pure manipulation), alerte et militantisme, par une réalisatrice qui a part ailleurs fait d’autres reportages sulfureux (notamment sur les prouesses d’une voyante) voire bidonnés (sur les voleurs d’yeux).
    cf par exemple http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article832

  14. Bravo Michel Alberganti pour cet article
    Mais il me semble que vous oubliez un sujet majeur à propos du conflit d’intérêt. Vous soulignez à juste titre qu’il y a conflit d’intérêt vu la position militante des chercheurs. Mais il faut aussi rappeler que l’étude a été financée par Auchan et Carrefour : c’est tout sauf de la science indépendante !!!
    Petit rappel au passage :
    le CA de Carrefour, c’est dix fois celui de Monsanto…

  15. Pendant plus de 40 ans TOUTES les études sur la cigarette ont démontré que fumer n’était pas dangereux pour la santé, il a même été prétendu le contraire.
    Faudra-t’il attendre encore 20 ans avant que l’intérêt public prime sur les intérêts financiers de Monsanto et al. ?

    Attendons-nous à ce que les lobbies en présence se défendent comme ceux du tabac.

  16. Ah, ce Mr Chalmin… toujours présenté comme professeur d’économie, mais jamais présenté comme: professeur à Dauphine dont le Master est sponsorisé par …Total.

    Bizarrement ce Mr est pour les gaz de schistes ….

    A t’il la même (in)dépendance sur les OGM ?

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=14471

  17. Très bon article. Je ne suis pas fan des OGM, ils m’inquiètent en tant que citoyen, mais ce que j’aime encore moins, c’est la malhonnêteté intellectuelle, en particulier dans le domaine des sciences. Il faudrait que les journaux et magazines arrêtent de mettre des jugements définitifs en une et en gros caractères sous prétexte qu’ils ont l’exclusivité sur le résultat d’une étude et qu’ils fassent un minimum d’analyse critique sur les données fournies.

  18. J’apprécie cet article. Cependant l’auteur omet un point : avant d’être publié dans “Food and Chemical Toxicology” l’article de Séralini a été examiné et commenté par des scientifiques et par les éditeurs en chef de la revue. Quand il dit que les scientifiques devront “reproduire l’expérience afin de vérifier qu’ils obtiennent les même résultats que l’équipe de Gilles-Eric Séralini. La procédure classique.” ce n’est pas tellement la procédure classique. S’il fallait à chaque fois refaire les expériences, on en sortirait pas ! Dans ce cas précis vu l’importance de l’enjeu je comprends que ce soit demandé mais ça n’a rien de classique et l’on peut d’ores et déjà considérer que les résultats sont fiables puisque déjà revu par des pairs.

  19. @Linex: il a trafiqué les précédentes, qu’est ce qu’il risque? Rien, il va vendre son bouquins, ses pilules Sevene Pharma et son film pendant des années avant qu’une publie montre que ces résultats ne sont pas reproductible, donc faux. Évidemment ces nouveaux travaux rassurant ne feront pas les uns des journaux. Le publique n’en saura rien.

  20. @ Linex
    Il est bien connu des spécialistes que plus ces rats mangent, plus ils ont de cancers. Le B-A -BA aurait été de contrôler la quantité de nourriture, mais cela n’a pas été fait.

  21. Bonjour,
    le fait d’avoir un a priori oriente souvent le protocole. C’est une hypothese dont le but de l’experience est la confirmation ou l’infirmation (ou l’impossibilite de conclure). En general, toutes etudes commence par une hypothese. Ensuite les faits (resultats) sont ce qu’ils sont *. Dans le cadre d’etudes financees par des acteurs prives, touchant certain de leur produit, ce qui doitt etre remis en cause, ce ne sont pas les etudes publiees, mais celloes non publiees car remetant en cause le produit du financeur (agro-alimentaire, industire pharma, vendeur d’insecticide).
    * vu la difficulte de publier (surtout de la part de labo francais) et vu la particularite mediatique de cet article, le risque d’avoir trafiquer les reultats serait vraiment enorme comme le suggere Linex.
    @Karg se : quand les docteurs francais passeront pour des blaireaux aux US, ils arreteront de leur ouvrir les bras. Et c’est pas demain.

  22. les OGM sont plus que des poisons!
    très bon article, merci c’est vraiment instructif
    Manon

  23. Bonjour M. Alberganti,
    Pouvez vous confirmer que Monsato utilise la même espècede rats pour ses études ? D’où le choix de celle-ci par GES.

    Merci.

  24. “Le militantisme anti-OGM est-il compatible avec la science ?”
    Et la recherche de profits, est-elle compatible avec la santé humaine ?

    Et les pro-OGM, précisons que ce sont des gens calmes, posés, neutres, désintéressés, indépendants, rien à voir avec ces crasseux de militants !

  25. Lorsqu’on voit la couverture de l’Obs reproduite dans l’article posé de M. Nau, on se dit, vu les deux titres, que cette semaine cet hebdomadaire n’a pas fait dans la dentelle journalistique.
    Cet événement pose surtout le problème de l’incompatibilité du temps médiatique et du temps scientifique, et de l’incapacité des journalistes à rendre compte des questions scientifiques correctement. En effet la démarche scientifique a ses règles, en vue de favoriser l’émergence d’une compréhension correcte, et elles passent par la vérification par les pairs, la répétition des expériences par des tiers, la soumission à critique des résultats. En pré-publiant les résultats d’un article scientifique encore sous embargo, avant que ce processus de vérification nécessairement long ait eu lieu, en jetant en pâture au grand public des affirmations alarmistes incertaines, l’Obs pollue gravement le travail scientifique, et en réalité faillit à son devoir d’informer : informer, c’est parfois savoir se taire en attendant que l’information devienne fiable, certainement pas agiter les passions avec des méthodes dignes de la presse à scandale.

  26. Le militantisme anti-OGM semble à l’auteur de l’article peu compatible avec la science mais le militantisme antimonsanto compatible avec la vérité. Une dissonance cognitive ?

  27. […] + publication scientifique + livre + documentaire) peut se retourner contre lui. De même que son militantisme notoire contre les OGM. Certes, il faut parfois frapper fort. Mais jusqu’à quel point […]

  28. @ mecenius
    Des analyses statistiques sérieuses sont en cours et vont paraitre et elles montrent que les données de Séralini prouvent le contraire de ce qu’il affirme. La suite des événements ne va pas être triste.

  29. En 1997 – suite à la parution de mon petit livre “PLANèTE TRANSGENIQUE” et à une intervention auprès de Me corinne Lepage, ministre de l’environnement du gouvernement Juppé – j’allais être à l’origine (avec jean-marie Pelt et Joel Sternheimer) de la décision immédiate du gouvernement Juppé de semer du mais transgénique en france…
    J’eus alors le triste loisir de découvrir – de part et d’autre des proOGM et antiOGM – un bien trop grand sectarisme…
    Je n’en dirai pas plus…
    Si passion et science sont ici compatibles, PASSION et SCIENCE ne le sont point!!!

  30. Justement, le protocole expérimental est très douteux, cette souche de rats est connue des biologistes pour développer des tumeurs au bout de 2 ans, et les rats ayant eu 33% d’OGM vivent plus vieux que les rats en ayant reçu 10%

  31. Un des points soulevé par l’article est celui “d’indépendance d’opinion” (sic). C’est absurde de contester ses travaux sur la base des opinions de l’auteur, de parler de conflit d’intérêt supposé. Cela contribue à jeter un discrédit sur l’étude, indépendemment du contenu de ladite étude.

    L’ensemble des chercheurs a une opinion sur le sujet (pour, contre, ne se prononce pas), faut il qualifier cela de conflit d’intérêt ? absurde.

    Les membres de l’ESSA, de l’EAFSA… ont également des opinions à ce sujet, à titre individuel. MAIS leur indépendance supposée – l’absence de conflit d’intérêt – se mesure sur l’origine de leurs financements de recherche et leurs postes dans les entreprises/organisations liées à leur domaine d’expertise. PAS sur leur avis personnel.

  32. M Perez, vous confondez des entrepreneurs et des scientifiques enthousiastes de leurs créations et des écologistes ayant des objectifs politiques réactionnaires et millénaristes. Quand on voit la médiocrité de l’opposition, qui ne recule devant aucune manipulation, il est normal défendre vigoureuse sa position.

  33. La presse anglophone a été beaucoup plus prompte à trouver des failles à cette étude. Résumé en français ici, paru hier: http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2012/09/20/letude-anti-ogm-syndrome-recherche-unique

  34. Une étude statistique qui montre que les données de M. Séralini ne prouvent aucun effet toxique :
    http://dl.free.fr/fuBZhmwCF

  35. […] la violence de l’attaque de Gilles-Eric Séralini, via le Nouvel Obs du 20 septembre 2012 divulguée la veille sur Internet, […]

  36. […] et de quelques universités. Cette tribune est une réaction collective à la publication de l’étude du biologiste Gilles-Eric Séralini, professeur à l’université de Caen, dans la revue Food […]

  37. […] “l’étude secrète” de Gilles-Eric Seralini qui défraie la chronique depuis le 19 septembre. Aussitôt, il souligne les “ambiguïtés de ces travaux” ainsi que […]

  38. […] à remettre son analyse, pourtant demandée en urgence par le gouvernement français, sur l’étude publiée le 19 septembre 2012 par l’équipe de Gilles-Eric Séralini, les Allemands, à qui […]

  39. Autre question : le militantisme pro-OGM est-il compatible avec la science ? Pourquoi ne pose-t-on pas cette question quand ce sont les industriels eux-mêmes qui financent et réalisent les études ? Rien à dire de plus. Je suis scandalisée par le mensonge organisé de notre société, et j’appelle à un soulèvement populaire et citoyens. Allons tous liker la page “Tous Cobayes” sur facebook !
    Je ne critique pas ceux qui critiquent la rigueur scientifique de l’étude, mais je suis scandalisée que depuis le début de l’histoire des OGM, personne, aucune autorité publique, n’ait demandé une étude à long terme, pourtant simple, pour s’assurer que tout de même, ils ne faisaient pas courir un risque à la population mondiale. L’externalisation des risques à long terme sur les populations, c’est ca que je dénonce. Et au delà des OGM, cette étude est un symbole, pour les autres grandes questions de société, nucléaire, ondes des téléphones portables, etc.

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